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La Musique Bretonne

Dès les premières notes, on identifie l’origine bretonne d’une mélodie… « Cette musique semble venir du Moyen-âge. Les thèmes ne semblent jamais finir… », avance l’un, «  On y entend pas mal de fausses-notes », explique un autre, l’air sévère. Un  troisième, la mine savante assène : « L’originalité capitale de la musique bretonne réside en son système modal. » avant d’expliquer aux autres benêts que les bretons utilisent un champ plus riche et large que les simples modes Majeur et Mineur utilisés par les musiciens occidentaux depuis le XVeme siècle : une histoire d’intervalles et de demi-tons… Il existe, en effet, de nombreux autres modes que l’on retrouve dans les chants ecclésiastiques ou les musiques orientales. Cela explique que les mélodies engendrées par ces gammes semblent se terminer sur un point d’interrogation et que les instruments ne soient pas toujours ajustés.

Si ses racines de la musique bretonne sont antiques, elle n’est en rien un objet de musée. Au cours des siècles, elle n’a cessé, avec bonheur, d’évoluer et de s’enrichir avec de nouveaux instruments, de nouvelles influences. Ainsi le biniou est-il un sang-mêlé de cornemuse écossaise et de vèze poitevine, la bombarde ; le hautbois breton, aurait immigré depuis le Moyen Orient, au temps des croisades… Quant à la harpe celtique, abandonnée à la renaissance, elle n’est réinventée qu’à la fin du XXe siècle sous les doigts de  Georges Cochevelou et de son fils Alan Stivell. C’est ainsi en s’ouvrant au monde, que solidement ancrée dans les granits des Monts d’Arrée et dans les forêts de laminaires de la mer d’Iroise, la musique bretonne continue à vivre et à prospérer…

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