Le Monal
Quelques maisons composées d’une étable de plein pied, d’une pauvre habitation à l’étage, attenante à la grange, une petite chapelle crépie de chaux grasse, des chemins bordés de murs en pierre sèche ou de grandes lauzes dressées, une forêt de mélèzes, un torrent, des rivettes (canaux) alimentant une gouille (petit étang), une ligne de crêtes enneigée. Un paysage de montagne que l’on aimerait ordinaire… et qui pourtant est devenu exceptionnel au point d’être classé patrimoine national !
Monter au Monal, c’est aller à la rencontre des femmes et des hommes qui ont façonné nos montagnes. Rythmée par la saison, la vie était rude : la montée des animaux dès le printemps, les foins, la terre que l’on doit remuer pour faire un peu de seigle, quelques pauvres pommes de terre, la traite deux fois par jour, la fabrication du fromage, les coupes du bois à l’automne…. Seul l’hiver permettait de souffler un peu. La plupart des habitants redescendaient alors en vallée et rares étaient les résidents permanents.
Si l’été le Monal revit avec les alpagistes, et les randonneurs, l’hiver, le silence et la solitude reprennent possession du hameau. On peut alors le rejoindre de différentes façons : en ski et en raquettes depuis le fond de vallée, ou mieux depuis la station de Sainte Foy (Les Maisonnettes). Les amateurs de freeride emprunteront les remontées pour atteindre le col de l’Aiguille (2552 m). Les plus courageux enfileront leurs peaux de phoque pour monter à la Pointe de la Foglietta (2930 m) avant une descente d’anthologie, face aux glaciers du Mont Pourri, sur Le Clou, Le Monal et Chenal jusqu’à La Savinaz.