Heure après heure, les votes tombent. Déjà une avance de plus de quatre millions pour le candidat démocrate, 3% quand même. Mais cela ne compte pas: Trump, en 2016, avait été élu malgré trois millions de voies en retard sur le vote populaire. Seuls comptent les grands électeurs… Justement, un à un, les états se colorent en bleu : Wisconsin, Michigan, Georgie, Pennsylvanie, Nevada, Arizona… Le dénouement (heureux) est proche !
Mais de la Maison Blanche, le président de la plus grande puissance mondiale s’agite encore et crie au complot, aux fake votes. Il a évidemment gagné ! Il faut arrêter le dépouillement et ne compter que les votes qui le donnent vainqueur.
Vite, vite, amis américains, tournez ces pages, tout à la fois burlesques et tragiques,
et rendez à votre pays son honneur perdu et un peu de sa générosité !
Ces quatre années ont marqué, en effet, un net recul des valeurs sur lesquelles s’est construite cette grande démocratie, celle des Washington, Lincoln, etc.
Elles me laissent un arrière goût amer, à la limite du supportable. Comment oublier que:
- 70 millions d’Américains ont, de nouveau, voté Trump. L’Amérique se divise entre citoyens urbains et éduqués et citoyens persuadés que Saddam Hussein était un cousin de Ben Laden, que le port d’arme est sacré, que les Chinois ont inventé le Covid, que le Good Lord a créé le monde en six jours, montre en main, etc.
- L’ensemble des élus républicains, pourtant éduqués pour la plupart, ont soutenu (à de rares exceptions près comme John McCain) ce dingue, ce pitre, sans piper mot. Cela en dit long sur « le courage en politique »…
Notre pays n’est hélas pas à l’abri, d’une expérience à la Trump…
Il suffit pour s’en persuader de lire les commentaires affligeants de bêtise et de méchanceté des Yakafokons et des Touspourris sur les réseaux sociaux ! Quant au courage de nos femmes et hommes politiques, il reste à vérifier !
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